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Georges COURTELINE
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Georges
MOINAUX
, dit
Georges COURTELINE
(Tours,
25 juin 1858 - Paris,
25 juin 1929)
Français.
Ecrivain.
par Marc Nadaux
Quelques dates :
1880,
entre au ministère de l'Intérieur et des Cultes.
1883,
entame une collaboration avec les Petites Nouvelles
quotidiennes.
1886, Les Gaietés de l'escadron.
1893, Messieurs les
ronds-de-cuir.
1894, quitte ses fonctions au ministère et vit de sa plume.
1896, Un
Client sérieux.5, L'Atelier du peintre.
1906, certaines de ses pièces sont inscrites au répertoire de la
Comédie-Française.
1917, La Philosophie de Georges Courteline.
1926, élu à l’Académie Goncourt.
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Georges Moinaux
naît à Tours, le 25 juin 1858. Peu après, l’enfant, sa famille
montent à Paris, où son père, Jules Moinaux, devient chroniqueur à la Gazette
des tribunaux avant d’entamer une carrière d’auteur
dramatique. Il rédigera notamment le livret de l'opérette Les deux
Aveugles pour Jacques Offenbach. Son fils Georges est placé dans une
institution, avant d’effectuer ses études secondaires au collège de
Meaux, où les Moinaux s’installent au moment de la Commune. Il y
passera six années, puis est être inscrit au collège Rollin, dans la
capitale. L’adolescent souffre de la discipline qui règne dans ces
différents lieux. Peu enclin au travail scolaire, souffrant de l’enfermement
en internat, il mène d’ailleurs une vie bien dissolue. A cette époque,
Georges Moinaux partage son temps entre les nuits parisiennes et le
" Service des Fiches " des Bouillons Duval, où il s’emploie
de 1877 à 1879. Vient alors le moment du service militaire. A Bar le Duc,
au 13ème régiment de chasseurs à cheval, Georges Moinaux tombe
rapidement malade et obtient un long congé de convalescence à Paris,
puis une réforme définitive.
En 1880, il entre au ministère de l'Intérieur et des Cultes, comme
expéditionnaire à la Revue Générale des Cultes. L’année
suivante, avec l’aide de Jacques Madeleine et Georges Millet, deux amis
de Lycée, le fonctionnaire fonde la revue Paris moderne, dans
laquelle sont publiés certains de ses poèmes sous le pseudonyme de
" Georges Courteline ". A partir de 1883, ce dernier
entame également une collaboration avec les Petites Nouvelles
quotidiennes. L’année suivante, il publie ainsi une première
scène de la vie militaire, " La Soupe ", qui est le
point de départ de la série des chroniques réunies, en 1886, sous le
titre de Les Gaietés de l'escadron. Le succès l’engage à
poursuivre dans cette voie. Toujours sous le pseudonyme de Georges
Courteline, il tourne de nouveau en dérision l’armée – " l’Arche
sainte ", l’outil de la " Revanche " -
avec Le 51ème Chasseur en 1887. Les Femmes d'amis paraît
en feuilletons dans L'Écho de Paris en 1888. Peu après, il donne
des chroniques, appelées Ombres Parisiennes, toujours à L’Echo
de Paris, signées cette fois-ci " Jean de la
Butte ", en l’honneur de Montmartre, son quartier d’adoption.
Au moment où est jouée Lidoire au Théâtre Libre d’André
Antoine, au mois de juin 1891, le nom de Courteline fait maintenant parti
du paysage littéraire parisien. L’écrivain se lie d’ailleurs à
Catulle Mendés, un des principaux représentants du Parnasse. Il est
aussi un grand admirateur des œuvres d’Émile Zola, dont il soutient la
campagne en faveur du capitaine Alfred Dreyfus. Au théâtre, Georges
Courteline s’attache à présent à mettre en scène des personnages
appartenant à la petite bourgeoisie, dans les tracas de leur vie
quotidienne et sentimentale. En 1893, le sujet de Messieurs les
ronds-de-cuir, où il s’attaque aux employés de bureau et aux
bureaucrates, lui vient également de l’observation de ses collègues du
ministère. Georges Courteline quitte d’ailleurs ces derniers l’année
suivante. Il entend désormais vivre de sa plume. Les Hannetons,
puis Boubouroche en 1893 sont jouées au Grand-Guignol, Monsieur
Badin en 1897 et Les Boulingrin peu après sont elles écrites
pour le théâtre Antoine.
Les œuvres suivantes, des récits en prose ou des pièces de théâtre,
sont eux aussi des croquis saisis sur le vif de différents milieux. Un
Client sérieux en 1896, ainsi que Les Balances en 1901 visent
ainsi le barreau, la justice et les tribunaux. Le Commissaire est bon
enfant, ainsi que Le Gendarme est sans pitié en 1899 s’attachent
à dénoncer la bêtise et la méchanceté des forces de l’ordre. Enfin,
La Peur des coups en 1894, Monsieur Badin trois années plus
tard, ainsi que La Paix chez soi en 1903 sont des vaudevilles qui
cherchent à montrer les travers de la vie de couple. Servi par un style
enlevé, l’œuvre de Georges Courteline se construit au cours de ces années
tel un tableau des travers de son époque. Sa grande maîtrise de l’art
du dialogue lui permet ainsi de mettre en valeur ces caractères. La
reconnaissante du public, comme celle de la critique lui valent d’ailleurs
de voir certaines de ses pièces inscrites au répertoire de la
Comédie-Française en 1906.
Courteline est décoré de la Légion d’honneur le
2 février 1899. En 1917, au soir de sa vie, et alors que sur le front de
Champagne la guerre s’est enlisée, il fait le bilan désabusé de sa
vision du monde dans La Philosophie de Georges Courteline. Le 24
novembre 1926, l’homme de théâtre est élu à l’Académie Goncourt.
L’année précédente, il avait du être amputé de la jambe gauche à l’hôpital
Péan, puis de la droite, avant de tomber dans le coma. Georges Courteline
décède peu après, le 25 juin 1929, à Paris. Il repose au cimetière du
Père Lachaise, où la foule de ses admirateurs l’a accompagné au
moment de ses funérailles.
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