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Jean-Baptiste COROT 

(Paris, 16 juillet 1796 - Paris, 22 février 1875)


Français.

Peintre.



par Marc Nadaux


 

     Quelques dates :

1822,
devient l'élève d'Achille-Etna Michallon.
1825,
s'installe à Rome.
1830,
La Cathédrale de Chartres.
1845, la ville de Paris lui passe une commande officielle, Le Baptême du Christ.
1849, membre du jury du Salon.
1855, six de ses œuvres sont retenues pour l’Exposition universelle qui se tient à Paris.
1864, Souvenir de Mortefontain.
1866, Agostina.

1869, La Cathédrale de Mantes.
1871, Le Beffroi de Douai.

 






Jean-Baptiste Corot naît à Paris, le 16 juillet 1796. Au 125 rue du Bac, sa mère, d'origine suisse, est " marchande de modes ". Le magasin, approvisionné par les soins de son mari, négociant en drap, est alors fort couru à Paris. L’enfant, qui a deux sœurs aînées - Annette-Octavie et Victoire-Anne -, est confié à une nourrice. Il demeurera à Presles, dans les campagnes qui entourent la capitale parisienne, jusqu'à l'âge de quatre ans. Jean-Baptiste Corot est ensuite mis en pension dans une institution, située rue de Vaugirard. Il quitte en 1807 maître Letellier et entre au collège de Rouen. C’est cependant à Poissy, où il est également pensionnaire, que le jeune homme achève ses études secondaires.

En 1815, son père, qui destine son fils Jean-Baptiste à prendre sa succession à la tête de l’entreprise familiale, le place en tant qu’apprenti chez un drapier de ses amis, un certain Ratier, puis chez Delalain, autre négociant. Celui-ci cependant s’intéresse davantage à l’art, au dessin et à la peinture, qu’aux arcanes du négoce. Aussi en 1822, ses parents le laissent libre de s’adonner à sa passion. Corot devient l'élève d'Achille-Etna Michallon. Sans pour autant négliger le travail en atelier, ce dernier encourage le jeune artiste à œuvrer également " sur le motif ", autrement dit en plein air. A Saint-Cloud, en forêt de Fontainebleau, Corot s’initie à cette époque à la peinture paysagère. Avec le décès de son maître, il rejoint ensuite l'atelier de Jean-Victor Bertin.

Grâce au soutien financier de ses parents, Jean-Baptiste Corot effectue dans les années qui suivent un long séjour en Italie. Au mois de décembre 1825, il s'installe à Rome, dans une chambre louée près de la place d'Espagne. C’est le moment pour l’artiste de découvrir les grands monuments de l’Antiquité, le Colisée et le Forum notamment, qu’il peint. Corot parcourt également les campagnes environnantes, la vallée du Tibre et de la Néra, les Monts Albains. Là, il s’essaie à la représentation de scènes mythologiques : Démocrite et la Abbdérains, Le Silène, Agar dans le désert… Au printemps 1828, Jean-Baptiste Corot voyage dans le Mezzogiorno, à Naples, Capri, Ischia, avant de revenir en France, après une halte à Venise.



Éloigné du besoin, l’artiste se consacre entièrement à la peinture dans les décennies qui suivent. Installé à Paris, il voyage fréquemment, parcourant les campagnes de la France préindustrielle. En 1829, s’il peint à Ville d'Avray – où ses parents ont fait en 1817 l’acquisition d’une belle propriété -, Corot séjourne également en Normandie, en Bretagne. A cette époque, deux de ses toiles sont exposées à la Galerie Lebrun, à Paris : Vue du château Saint-Ange et Vue de la place Saint-Marc à Venise. Le peintre quitte de nouveau la capitale pendant l’été 1830 et les Trois Glorieuses. A Chartres, il trouve l’inspiration en contemplant la cathédrale, les pierres blanches de sa façade au soleil. En 1834, de nouveau en 1843, Jean-Baptiste Corot est en Italie. Plusieurs toiles jalonnent cette période d’activités : Le Port de La Rochelle, Tivoli, Le Lac de Memi

Sous la Monarchie de Juillet, le peintre jouit déjà d’une solide notoriété. Il expose régulièrement au Salon de l'Académie des Beaux-Arts, tandis que la critique commence à lui être favorable. A partir de 1839, le duc d’Orléans lui-même fait l’acquisition de quelques-unes de ses toiles, tandis qu’en 1845, la ville de Paris lui passe une commande officielle, une œuvre religieuse, Le Baptême du Christ à destination de l’église Saint-Nicolas du Chardonnet. Vient pour Corot le temps des honneurs et de la reconnaissance. En 1849, de nouveau en 1851, il est membre du jury du Salon. Puis, sous le Second Empire, en 1855, six de ses œuvres sont retenues pour l’Exposition universelle qui se tient à Paris. A cette occasion, lui est décernée une médaille de première classe.

Désormais, au fait de la gloire, l’artiste mène de front deux carrières. A côté des toiles académiques, qu’il destine aux expositions et au grand public, il poursuit son œuvre de paysagiste. Toujours aussi sensible aux jeux de la lumière du jour, Corot peint en 1864 Souvenir de Mortefontaine, La Cathédrale de Mantes achevée en 1869, Le Beffroi de Douai en 1871. Ces toiles, par l’attention qu’il porte à l’atmosphère entourant la scène, annoncent l’impressionnisme. N’a t’il pas affirmé qu’il ne fallait " jamais perdre la première impression qui nous a émus ". Agostina en 1866, Une Liseuse en 1869, comme La Femme en bleue ou La Gitane à la mandoline en 1874 témoignent également de son grand intérêt pour le portrait.



Jean-Baptiste Corot décède le 22 février 1875 à Paris, dans son appartement du 56 rue,Paradis-Poisonnière. Il est inhumé au cimetière du Père Lachaise.