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James Fenimore COOPER
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James Fenimore COOPER
(Burlington, 15 septembre
1789 - Coopertown,14 septembre 1851)
Américain.
Ecrivain.
par Marc Nadaux
Quelques dates :
1803,
entre à l'université de Yale.
1807,
est incorporé dans la marine américaine.
1823, The
Pioneers, or the Sources of the Susquehannat.
1826, The
Last of the Mohicans.
nommé consul à Paris.
1827, The Prairie.
1833, de retour aux États-Unis.
1838, The
American Democrat.
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James Fenimore
Cooper naît le 15 septembre 1789, à Burlington, dans l’État du New
Jersey. James aura quatre frères et deux sœurs. Il est le fils d’Elysabeth
Fenimore et de William Cooper, tous deux Quakers, devenus protestants. Au
mois de novembre 1790, les Cooper s’installent près du lac Otsego, dans
l’État de New York, sur une immense propriété acquise quelques
années auparavant. Son père, fils de pionnier et pionnier dans l’âme
lui-même, fonde dans les années qui suivent la colonie de Cooperstown en
lotissant ses terres à de nouveaux arrivants. Dans l’agglomération qui
s’agrandit, il occupe bientôt les fonctions de juge fédéral et plus
généralement d’homme de loi. De 1795 à 1799, William Cooper
représente également le district au Congrès.
Ce grand propriétaire terrien nourrit de hautes ambitions à l’égard
de ses enfants. Son fils James est ainsi confié à un précepteur,
auprès duquel il effectue des études classiques. James Fenimore Cooper
passe ensuite quelques années auprès du révérend Thomas Ellison, qui
dirige l’école d’Albany. En 1803, à la mort de ce dernier, il entre
enfin à l'université de Yale. L’étudiant est cependant renvoyé de l’institution
deux années plus tard, vraisemblablement à la suite d’une rixe avec un
de ses camarades, et non parce qu’il aurait placé un singe sur la
chaire d’un de ses professeurs.
Il tente alors de gagner l’Europe, un projet qui échoue grâce à l’intervention
paternelle. Au mois d’octobre 1806, William Cooper engage son fils à
bord du Sterling, un navire de la marine marchande. Celui-ci
traverse l’océan et le jeune aventurier découvre enfin l’Angleterre.
De retour aux États-Unis, James Fenimore Cooper, toujours suivant les vœux
paternels, est incorporé dans la marine américaine. Il sert pendant
quelques temps dans un poste frontalier sur le lac Ontario, avant de
devenir agent recruteur à New York pour l’U.S.Navy. En 1810, Cooper
fait la rencontre de Susan Augusta de Lancey. Cet événement décide de
la résiliation de son engagement militaire. Les deux jeunes gens se
marient peu après lors du Nouvel An 1811. Ils s’installent ensuite
près de New York, dans le village de Mamaroneck. Sept enfants, cinq fils
et deux filles, naîtront de leur union.
Peu après le décès de son père, blessé à mort lors d’un meeting
politique à Albany, James Fenimore Cooper s’occupe de la gestion du
patrimoine familial. Cependant cette tache est rendue plus difficile à la
suite du décès de son frère aîné. La guerre de 1812 contre la
Grande-Bretagne, au nom du principe de la liberté des mers, et la
dépression économique qui suivit ont également sérieusement écornés
la fortune des Cooper. James choisit de prendre des parts dans un navire
baleinier, The Union, mais cet investissement ne s’avérera que
peu retable. Celui-ci commence à écrire à cette époque. Après Precaution,
un tableau de la vie rurale dans l’ancienne Angleterre, il rédige The
Spy, a Tale of the Neutral Ground (L'Espion). Ce récit de la
guerre d’indépendance, qui fait appel à la fibre patriotique du
public, obtient un certain succès. Et ceci l’engage à continuer dans
cette voie.
Faisant appel à ses souvenirs d’enfance et à son expérience de la
frontière, James Fenimore Cooper conçoit le personnage de Bas-de-Cuir
que l’on rencontre pour la première fois dans son nouveau roman, The
Pioneers, or the Sources of the Susquehannat, publié en 1823. Celui-ci
décrit les conflits qui opposent les pionniers américains aux Indiens et
aux Loyalistes pour la possession de la terre. Viennent ensuite The
Last of the Mohicans en 1826 et The Prairie l’année
suivante. Ces trois œuvres assurent sa célébrité. A New York, Cooper
est à présent reçu comme un grand romancier. Achevé, Leather
Stockings Novels (Le Roman de Bas-de-Cuir) se composera de cinq
récits, avec la publication de The Pathfinder (Le Lac Ontario)
en 1840 et enfin de Deerslayer (Tueur de daims) en 1841.
Nommé consul à Paris en 1826, James Fenimore Cooper se rend en France,
accompagné de sa famille. Ces fonctions officielles lui permettent
notamment de devenir l’ami intime du marquis de la Fayette. A partir de
1828, il voyage en Europe deux années durant, parcourant l’Allemagne,
la Suisse et l’Italie. De retour en France en 1830, l’écrivain
assiste aux Trois Glorieuses et à la chute du roi Charles X. En
1829, il fait paraître Notions of the Americans, by a Travelling
Bachelor, un essai qui se destine à corriger les opinions
erronées répandues notamment chez les Anglais à propos de ses
compatriotes. Enfin, après sept années passée sur le vieux continent,
Cooper est de tour aux États-Unis en 1833.
Dans les années qui suivent, il fait paraître ses souvenirs de
voyage : Sketches of Switzeland (Esquisses de Suisse)
en 1836, ainsi que Gleanings in Europe (Pages européennes)
à partir de 1837. Cependant, ce sont plutôt les essais qu’écrit James
Fenimore Cooper qui font à présent parler de lui. Nanti de cette
nouvelle expérience de diplomate, l’écrivain entreprend en effet une
critique des mœurs américaines. En 1834, avec A Letter to His
Countrymen, le romancier s’attaque au provincialisme. Retiré à
Coopertown, il rédige également The Monikins en 1835 puis The
American Democrat en 1838, une véritable satire de la civilisation
américaine et de ses pratiques politiques. Enfin, avec Homeward Bound
puis Home as Found, c’est à la presse que Cooper s’en prend.
D’autres romans paraissent, des récits d’aventures sur mer, un genre
dans lequel le romancier s’était illustré par le passé. Vient ensuite
une trilogie racontant l’histoire d’une famille de l’État de New
York, commençant en 1845 avec Satanstoe, se poursuivant avec The
Chain Beareret et The Readskins, or Indian and Ingin. Celle-ci
fait l’apologie de l'Amérique des pionniers, qui a tendance à s’effacer
à l’époque au profit de ceux qui réussissent désormais dans l’industrie
et la finance. Enfin, Cooper s’occupe aussi à des travaux historiques.
Il retrace ainsi le passé de la marine américaine, qu’il a connu dans
sa jeunesse, avec The History of the Navy of the United States
of America en 1839, The Cruise of the Summer en 1844 et enfin Lives
of Distinguished American Naval Officers en 1846, une galerie de
portraits rédigés pour le Graham’s Magazine.
James Fenimore Cooper décède le 14 septembre 1851, à Coopertown, dans
sa soixante-deuxième année. Malgré les critiques qui viendront plus
tard à propos de son œuvre, Mark Twain lui reprochant notamment la
simplicité et même la naïveté de son style, il n'en demeure pas moins
le premier des romanciers américains.
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