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Edward BULWER-LYTTON
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Edward BULWER-LYTTON
(Londres, 25 mai 1803 -
Torquay, 18 janvier 1873)
Anglais,
Ecrivain et homme politique.
par Marc Nadaux
Quelques dates :
1822,
entre au prestigieux Trinity College
de Cambridge.
1820, Ismael, an oriental Tale, with others Poems.
1825, Sculptures.
1831, élu au Parlement grâce au soutien du parti Whig.
1832, Eugene
Aram.
1834,
The Last Days of Pompei.
1838, The Lady of Lyons.
1839, Richelieu.
1858, se voit confier le poste de Secrétariat aux colonies.
1866,
fait son entrée à la Chambre des Lords.
1870,
admis dans l’ordre de St Michael et St Georges.
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Edward Bulwer-Lytton naît le 25 mai 1803 à Londres, au 31 Baker Street. Il est le
troisième fils d’Elysabeth Barbara Lytton et du general Wiliam Earle
Bulwer. L’année suivante, ce dernier obtient le commandement militaire de
la région du Lancahshire, dont il prépare la défense en prévision d’une
éventuelle invasion par les troupes françaises. Après avoir été élevé
à la pairie, Lord Bulwer décède le 7 juillet 1807. Son fils Edward entre
en 1812 à la Hooker’s school de Rottingdean, avant d’être confié aux
bons soins du révérend Charles Waddington, à Ealing, en 1819. Cette
éducation classique lui permet d’entrer au prestigieux Trinity College de
Cambridge en 1822.
Initié très tôt par sa mère à la littérature, l’enfant est
considéré comme un génie précoce au sein de sa famille. Pendant son
adolescence, il rédige des poèmes aux accents byroniens, suivant la mode
du temps. Ismael, an oriental Tale, with others Poems est d’ailleurs
publié en 1820. Ce premier volume, qui lui vaut les éloges de Walter
Scott, est suivi trois années plus tard par Delmour, a Tale of a Sylphid,
and other Poems. Au mois de juillet 1825, Bulwer-Lytton obtient
également le prix du Chancelier pour son recueil intitulé Sculptures.
Ce dernier est cependant sévèrement critiqué dans les colonnes du très
influent Fraser’s Magazine.
Le jeune homme a une liaison avec Lady Caroline Lamb, mais c’est avec une
amie de celle-ci, Rosina Doyle Wheeler, qu’il se marie le 30 août 1827 à
l’église St James de Londres. Cette union cependant s’est faite sans l’assentiment
de la mère d’Edward Bulwer-Lytton, qui refuse l’idée d’une
belle-fille de confession catholique. Elle supprime d’ailleurs la pension
jusque là versée à son fils. Pendant les deux années qui suivent,
celui-ci vit en compagnie de son épouse à Woodcot House, près de
Pangbourne. A partir de 1829, le jeune couple s’installe ensuite au 36,
Herford Street, à Londres. Un fils naît le 8 novembre 1831, qui est
prénommé Robert.
Au cours de ces années, Bulwer-Lytton s’essaie à la prose avec Rupert
de Lindsay en 1825, puis Falkland en 1827. Il rédige également
un roman historique, Devereux, publié au mois de juin 1829 et dont l’intrigue
se déroule au temps de la reine Anne. Avec Paul Clifford, qui lui a
été inspiré par un fait divers, l’écrivain milite pour la réforme du
système judiciaire anglais au mois d’août 1830. L’année suivante,
alors que le New Monthly Magazine s’attache sa plume, celui qui se
donne des allures de dandy entre en politique, étant élu au Parlement
grâce au soutien du parti Whig.
Poursuivant son travail d’écriture, Bulwer Lytton publie en 1832 Eugene
Aram. Une controverse naît à propos de ce dernier roman psychologique,
dont le personnage principal est un meurtrier. Il s’occupe également à
quelques travaux d’érudition. Une Histoire de l’Angleterre
paraît en 1833, suivi par Athens, Its Rise and Fall en 1837. L’écrivain
voue en effet une grande passion pour ces deux périodes de l’histoire :
le Moyen Age et ses mystères suivant la mode romantique, ainsi que l’Antiquité
gréco-romaine à laquelle le prédispose son éducation classique. En 1834
d’ailleurs, c’est la ville ensevelie de Pompéi, dont les fouilles se
poursuivent, qu’il fait revivre dans The Last Days of Pompei.
Comme ses œuvres précédentes, celle-ci connaît le succès. Mais cette
réussite littéraire ne permet tout de même pas à Edward Bulwer-Lytton de
vivre de son art et de sa production. S’il s’intéresse au passé,
celui-ci, qui siège au Parlement, ne s’investit pas moins dans les
querelles et les controverses de son temps. En 1838, peu après l’avènement
de la reine Victoria, sont ainsi adoptées par les représentants des
Communes les dernières modalités de l’abolition de l’esclavage et de
la traite dans les colonies britanniques. Ceci clôt un long débat dans
lequel l’écrivain s’était beaucoup impliqué. En 1841 cependant, s’achève
son deuxième mandat.
Bulwer Lytton s’est séparé
de son épouse en 1836, ce qui lui permet de revenir au château familial de
Knebworth. A la mort de sa mère, il est créé baron. Au cours de ces
dernières années, l’écrivain s’est essayé avec succès à la
comédie dramatique, grâce notamment au soutien dispensé par William
Charles Macready, le directeur du Covent Garden. The Lady of Lyons
triomphe ainsi sur la scène du théâtre, à partir du 15 février 1838. C’est
ensuite Richelieu, une pièce en cinq actes, que le public anglais
acclame le 7 mars 1839. Au mois d’octobre suivant, au théâtre d’Haymarket,
est également présenté The Sea Captain, or The Bvirthright.
Cette dernière œuvre lui vaut les moqueries de William Thackeray dans The
Yellow Plush Papers. Aussi l’écrivain prolixe revient alors au roman
avec Night and Morning en 1841, Zanoni l’année suivante ou Lucretia,
the Children of the Night en 1846. En 1848, Harold conte l’histoire
de la conquête de l’Angleterre par les Normands. Le très réputé Blackwood’s
Edinburgh Magazine publie également certains de ces textes en
feuilletons : The Caxtons, a family picture à partir du mois d’avril
1848 ou My Novel by Pisistratus Caxton, or Variety in English life du
mois de septembre 1850 au mois de janvier 1853.
Après avoir rejoint les rangs du parti conservateurs, Edward Buwer-Lytton
est réélu au Parlement à Hertfordshire en 1852, un mandat qu’il
conservera jusqu’en 1866. L’année suivante, il publie une
autobiographie en quatre volumes, sous le titre de My Novel. Entre
1858 et 1859, sous le gouvernement de Lord Derby, aux cotés de Benjamin
Disraeli, Bulwer-Lytton se voit confier le poste de Secrétariat aux
colonies. A ce titre, il nomme New Caledonia, le nouveau territoire
situé dans l’Océan Pacifique et rattaché à la couronne, où vient d’être
découvert des gisements aurifères. Sous son mandat, le 19 novembre 1858,
est également abolit le privilège de l'E.I.C., la Compagnie des Indes
britanniques.
Au moment où il achève son mandat, Edward Bulwer-Lytton, tout comme son
père au début du siècle, est élevé à la pairie. Il fait alors son
entrée à la Chambre des Lords. Devenu l’ami du romancier Charles Dickens,
il publie dans le journal de celui-ci, All the Year around, son
nouveau roman d’épouvante, A Strange Story. Le 15 janvier 1870, l’écrivain
est admis dans l’ordre de St Michael et St Georges. Insigne honneur pour
un anglais. Lord Buwer-Lytton rédige encore Caxtoniana en 1863, The
lost Tales of Miletus en 1866. En 1871, The Coming Race (La
Race futuriste) est un roman d’anticipation, un genre, le seul peut
être, auquel il ne s’était pas encore essayé. La santé de l’écrivain
décline à cette époque, ce qui l’oblige à prendre chaque année les
eaux à Spa, sur le continent.
Lord Buwer-Lytton
décède le 18 janvier 1873 à Torquay, dans sa soixante-dixième année.
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