|
A voir et à lire
sur
19e.org,
et ailleurs.
|
|
| |
sur 19e.org |
|
|
|
Vous êtes ici :
>
ALAIN-FOURNIER
|
|
Henri-Alban FOURNIER
, dit
ALAIN-FOURNIER
(la Chapelle-d'Angillon, 3 octobre
1886 -
Saint-Remy-la-Calonne, 22 septembre1914)
Français.
Ecrivain.
par Marc Nadaux
Quelques dates :
1905, rencontre Yvonne de Galais.
1913, publie Le Grand Meaulnes.
|
|
Henri-Alban Fournier
naît le 3 octobre 1886 à la Chapelle-d'Angillon, dans le département du
Cher. Il est le fils d’un instituteur qui est nommé à l'école d'Epineuil-le-Fleuriel
en 1891. Henri-Fournier est son élève jusqu'en 1898. Il passe ainsi son
enfance dans le sud du Berry, avant d'entrer en sixième au lycée
Voltaire à Paris. Quelques années plus tard, en 1901, Henri-Alban
Fournier, qui songe à présent à devenir marin, poursuit ses études de
seconde au lycée de Brest dans le but d’entrer à l'École Navale. Il
renonce rapidement à ses projets et obtient finalement son Baccalauréat
au lycée de Bourges au mois de janvier 1903
Au mois d’octobre suivant, l’adolescent s’inscrit au lycée Lakanal
de Sceaux afin de préparer le concours d’entrée à l'École normale
supérieure. Au sein de l’établissement, il fait bientôt la rencontre
de Jacques Rivière, avec lequel il entame une correspondance nourrie. Ce
dernier devient par la suite son meilleur ami et enfin son beau-frère, en
1909, après avoir épousé Isabelle Fournier, sœur cadette d’Henri-Alban.
En 1906, le lycéen échoue dans ses projets scolaires. Après une
nouvelle année de Khâgne, au lycée Louis Le Grand cette fois-ci, et à
la suite d’une ultime tentative en 1907, les portes de l'École Normale
lui demeurent de nouveau fermées.
Le 1er juin 1905, le lycéen croise une jeune fille d’une
grande beauté en sortant du Petit Palais où il était venu visiter le
Salon de la Nationale. La scène décidera de la vie sentimentale d’Henri-Alban
Fournier. Il suit celle-ci à distance jusqu'à son domicile, boulevard
Saint Germain. Revenu sur les lieux, le 11 juin suivant, il l'accoste
cette fois-ci dans la rue et lui murmure : " Vous êtes belle".
Yvonne de Galais ne répond pas à ses avances et s’en va vers l'église
de Saint-Germain des Près, où elle assiste à la messe. Après la cérémonie,
les deux jeunes gens ont enfin une longue conversation au terme de
laquelle Yvonne lui avoue qu’elle est fiancée et que son destin est
maintenant tracé. Yvonne de Galais se marie en 1907.
L’année suivante, Henri-Alban Fournier effectue son service militaire.
Après le peloton d'élève-officier à Laval, il est affecté à Mirande,
dans le Gers, avec le grade de sous-lieutenant. Hanté par le souvenir
d'Yvonne, il rédige alors quelques poèmes et essais, ses premiers pas
dans la littérature qui seront publiés sous le titre Miracles.
Son service militaire achevé, Henri-Alban Fournier trouve à s’employer
au mois d’avril 1910 en tant que journaliste à Paris-Journal. Au
même moment commence une liaison avec Jeanne Bruneau, une modiste de la
rue Chanoinesse, une jeune provinciale venue de Bourges. Leur idylle
prendra fin au mois d'avril 1912.
Installé maintenant rue Cassini, Henri-Alban Fournier entreprend la rédaction
d’un roman autobiographique, Le Grand Meaulnes. En 1912,
il quitte la rédaction du quotidien parisien pour entrer au service de
Claude Casimir-Perier, qui vient d’achever l’année précédente son
mandat de Président de la République. Le jeune homme entame alors une
liaison orageuse avec l’épouse de l’homme politique, l’actrice
Pauline Benda, plus connue dans les milieux artistiques de la capitale
sous le pseudonyme de madame Simone.
A la fin du mois de juillet 1913, grâce à l'entremise de Jeanne de Quiévrecourt,
sa sœur, Henri-Alban Fournier obtient pour la dernière fois une entrevue
avec Yvonne de Vaugrigneuse, son amour de jeunesse, maintenant mère de
deux enfants. Au même moment, La Nouvelle Revue française
commence la publication de son œuvre romanesque, Le Grand Meaulnes,
achevée au début de l’année. Elle paraît ensuite en volumes chez
l’éditeur Émile-Paul, l’écrivain ayant pris à cette occasion le
nom d’Alain-Fournier. Sélectionné pour le prix Goncourt, Le Grand
Meaulnes obtient cinq voix au dixième tour de scrutin. Il lui
suffisait d’en avoir une de plus pour être lauréat du prix littéraire.
Cet honneur revient à Marc Elder et au Peuple de la Mer. Au début
de l’année 1914, Alain-Fournier entame l’écriture d’une pièce de
théâtre, la Maison dans la forêt, et d’un nouveau roman, Colombe
Blanchet. Ces deux dernières œuvres demeureront inachevées.
En effet, l’écrivain est mobilisé dès la déclaration de guerre à
l’Allemagne de Guillaume II, au mois d’août 1914. Il rejoint alors le
front comme lieutenant d'infanterie. Le 22 septembre suivant, après
quelques semaines de combat, Alain-Fournier est tué au sud de Verdun,
dans les Hauts de Meuse. Porté disparu avec vingt de ses compagnons
d'armes, son corps a été découvert en 1991 dans une fosse commune où
les soldats allemands l'avaient enterré. Henri-Alban Fournier est
maintenant inhumé dans le cimetière militaire de Saint-Remy-la-Calonne,
dans la Meuse.
|