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                                                                     Hegel, La Phénoménologie de l’esprit, 1807

 

Hegel,
La Phénoménologie de l’esprit, 1807.



par
Jean-Marc Goglin

 



 

1. La conscience.
2.
La conscience de soi.
3.
La raison. 







Georg Wilhelm Friedrich Hegel publie son ouvrage sur La Phénoménologie de l’esprit en 1807.

La construction de l’œuvre est phénoménologique. Pour Hegel, l’esprit comme phénomène est la conscience. Il expose les divers moments de la conscience, telle qu’elle s’apparaît, avec son exigence et ses contradictions. Il montre que la conscience devient progressivement conscience de soi avant de s’unir à l’Idée absolue.



          1. La conscience.


Hegel rejette à la fois le doute méthodique et la connaissance empirique qui présupposent pour la connaissance des catégories métaphysiques. Il relève que connaître avant de connaître est absurde. Il faut apprendre à connaître. Le point de départ est la confiance dans l’acquisition possible de la connaissance. Hegel voit le développement de la pensée non comme une ligne droite mais comme un cercle. N’importe quel point de la circonférence du cercle peut être vu comme un commencement. Hegel présuppose la conscience humaine comme raisonnante.

Au départ, la conscience expérimente par le sensible mais elle se rend vite compte que la certitude sensible est impossible. Elle cherche alors, par l’entendement, à découvrir les lois qui régissent les phénomènes.



          2
. La conscience de soi.


Au départ, la conscience possède des représentations qui est le propre de l’intelligence affectée de subjectivité, saisissant un objet contingent affecté de spatialité et de temporalité. La vérité de la représentation est limitée car elle livre le contenu et non la forme de la vérité qui est le concept.

Après Emmanuel Kant, Hegel distingue la raison de l’entendement. L’entendement, que Hegel appelle également " diviseur ", cherche, pour connaître, à opérer des oppositions claires qui lui permettent de classer les connaissances.

En se confrontant à la réalité qui lui échappe, la conscience est progressivement amenée à se confronter à elle même. Peu à peu, elle perd ces certitudes les plus fortes. Elle se confronte douloureusement à l’absolu. Pour Hegel, la conscience est malheureuse.



          3. La raison.


Ce n’est qu’en ayant épuisé tous les échecs possibles que la conscience parvient au savoir absolu. La vérité n’est pas un immédiat mais un résultat produit par la raison.

La raison réunit et dépasse les contradictions effectuées par l’entendement. Elle assume ces contradictions car la réalité elle même est contradictoire en soi. Hegel affirme l’identité du réel et du rationnel.

Progressivement, la conscience parvient à la certitude mais non à la vérité. Elle parvient au savoir absolu car le concept passe entièrement dans la conscience. Pour Hegel, le concept n’est pas une idée abstraite pais le Logos qui vit et se déploie. L’unité du concept et de l’objectivité est l’Idée absolue. Celle-ci est la pensée de la pensée à laquelle la conscience humaine doit s’unir.


Hegel présente la conscience comme étant l’esprit comme phénomène. L’esprit créé se heurte à l’altérité du monde créé qu’il trouve hors de lui. Progressivement, elle atteint le savoir absolu du point de vue de la conscience. Cette progression se fait dans l’histoire qui est la réalisation de l’esprit dans le temps.