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                                                                                Le " traître "

 

Le " traître ".


La dégradation,

Le Petit Journal, 13 janvier 1895.


par Marc Nadaux

 






Le procès du capitaine Dreyfus, qui est accusé de trahison, s'ouvre le 19 décembre 1894, devant le Conseil de guerre de Paris, à huis clos. Le 22 décembre suivant, l'officier, qui n’a pas avoué son crime, est condamné à la déportation perpétuelle dans une enceinte fortifiée, sur la présentation du bordereau, seul preuve de l'accusation. Le 31 décembre, son pourvoi en révision est rejeté  et l’officier doit être dégradé avant de partir vers l'exil. La cérémonie a lieu dans la grande cour de l'École militaire, le samedi 5 janvier 1895.

Malgré le souhait de la presse, la population n'est pas autorisé à assister à la cérémonie. Elle se masse néanmoins derrière les grilles. L'ensemble des régiments de la place de Paris sont représentés par des détachements qui encadrent la cour tandis que les élèves de l'École de guerre prennent place sur une terrasse. Il s'agit d'édifier les jeunes recrues. C'est un garde républicain de haute taille, l'adjudant Bouxin, qui a été choisit pour exécuter la sentence. Ensuite, une nouvelle humiliation attend l'ex capitaine Dreyfus. Il défile devant les troupes, protestant de son innocence, avant de regagner sa cellule.

Aux cris de " Mort aux Juifs ", Alfred Dreyfus vient d'être mis au banc de la nation.