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                                                   Le général Boulanger et le boulangisme (1886-1891)

 

Evénements.



Le général Boulanger
et le boulangisme
(1886-1891).




par Marc Nadaux


 





Nommé ministre de la Guerre dans le cabinet Freycinet, le 7 janvier 1886, le général Boulanger accède bientôt à une popularité inégalée. Trop encombrant, il n’est pas reconduit dans ses fonctions à la suite de la chute du cabinet Goblet, le 17 mai 1887. Mis à la retraite d’office, le 26 mars 1888, et donc rendu à la vie civile, Georges Boulanger peut à présent se consacrer à sa nouvelle carrière politique. S’est formé autour de sa personne un véritable syndicat des mécontents de la Troisième République. Le boulangisme recrute ainsi parmi les monarchistes, les nationalistes, les bonapartistes... Faisant raisonner la fibre patriotique, une véritable campagne de presse aux accents populistes martèle bientôt le slogan " dissolution, constituante, révision ". 

Les victoires électorales du général Boulanger prennent alors un caractère plébiscitaire, au mois d'avril et au mois d'août 1889. Celui-ci se refuse cependant à marcher vers l'Élysée au soir d'un nouveau succès à Paris, le 27 janvier 1889. Les républicains du gouvernement réagissent en modifiant la loi électorale, interdisant désormais les candidatures multiples. Devant la rumeur de son arrestation imminente, le général Boulanger prend peur et s'enfuit au mois d'avril 1889 en Belgique, se discréditant auprès des Français. Le 14 août suivant, le Sénat, réuni en Haute-Cour, le condamne, par contumace, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Le "brave général", à présent en exil, se suicide, le 30 septembre 1891, d’un coup de revolver sur la tombe de sa maîtresse Marguerite de Bonnemains, à Ixelles. 

Porté par un véritable élan issu de la déception populaire devant la République opportuniste, le mouvement boulangiste est donc mis en échec. Cette crise contribue à modifier les données de la vie politique, en grossissant les clivages qui séparent les idées de chacun. L'électorat populaire qui s'est détourné des républicains modérés grossira dans les années qui suivent les rangs des formations socialistes. Boulanger, " fossoyeur de la monarchie ", précipite également la radicalisation du discours nationaliste, apanage désormais de la droite autoritaire.









L’arrivée du général Boulanger à Clermont-Ferrand, le 8 juillet 1887.
Une victoire boulangiste : les élections législatives partielles du 19 août 1888.
Le boulangisme dans le département de la Somme (1886-1889).
Dans la chanson.
La condamnation du général Boulanger, 14 août 1889.
Le suicide du général Boulanger, Le Petit Journal, 30 septembre 1891.