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                                                                                Les élections présidentielles

 

Les élections présidentielles,
décembre 1848.



Les principaux journaux de Paris
allant déposer leur vote
,
caricature.



par Marc Nadaux







Cette caricature, imprimée à la veille de la première élection présidentielle, met l'accent sur la campagne de presse qui a permis aux différents candidats de voir représenter leurs idées aux yeux de l'opinion. Ceux-ci font face à l'urne, précédent leurs partisans tandis que la future autorité - le pouvoir exécutif que représente la fonction de Président de la République - se voit attribuée le trône royal. Une monarchie présidentielle se dessine donc (curieuse modernité...). Les candidatures sont d'ailleurs multiples et ne sont représentées ici que les principales d'entre-elles. 

















Napoléomanie.

Adolphe Thiers, qui pousse un vieillard - Louis-Philippe brandissant le drapeau français - est le premier des soutiens à Louis-Napoléon Bonaparte, futur vainqueur, ce "crétin qu'on mènera selon son mot. La suite est connue. Derrière viennent Émile de Girardin, directeur de La Presse, Victor Hugo qui inspire L'Événement, Alexandre Dumas qui écrit dans La Liberté et Louis Veuillot, directeur de L'Univers.












Cavaignacomanie.

Le général Cavaignac, pourfendeur de l'insurrection des Journées de Juin, est soutenu par six journaux dont Le Charivari, Le National de Marrast, Le Siècle de Desnoyers, L'Ère nouvelle de Lacordaire.












Canfromanie.

Ledru-Rollin est présenté comme le candidat des socialistes, même si ces derniers - Considérant, Proudhon et Lagrange - méprisent le paon qui se pavane. Raspail est absent, car candidat lui-aussi. C'est pourtant lui qui est le représentant naturel de la gauche ; le terme de canfromanie faisant d'ailleurs référence à un de ses ouvrages dans lequel le médecin présente le camphre comme panacée universelle.












Lamartinomanie.

Alphonse de Lamartine, l'ancien président du Gouvernement provisoire, est représenté seul. Isolé, il ne fera qu'un score médiocre lors du scrutin. Il tient d'ailleurs sa lyre, comme si ne devait rester en mémoire que l'œuvre du poète et non son action politique.