Alors qu' un enfant communiait jusqu'à présent peu après son baptême, en 1215, le concile de Latran IV revient sur cette pratique, en imposant que la première communion aura lieu entre l'âge de douze et quatorze ans. Après le Concile de Trente, au XVIIème siècle, cette cérémonie prend en France un aspect solennel, sanctionnant la fin d'un enseignement, celui du catéchisme. En 1910 cependant, avec le décret Quam singulari, le pape Pie X souhaite que soit admis à l’eucharistie des enfants beaucoup plus jeunes, dès sept ans. Cette première communion est appelée " communion privée ", tandis que l'on célèbre la " communion solennelle " à l'entrée dans l'adolescence. Celle-ci est toujours centrée sur le baptême, le renouvellement affirmé de ses promesses, en costume, l’aube blanche, et avec le cierge. Le vêtement blanc et la lumière sont en effet dans la liturgie chrétienne les signes symboliques du baptême. Ce n'est cependant pas un sacrement, mais un rite de passage pour le croyant, une étape indispensable dans sa vie spirituelle, le dernier acte religieux avant le mariage à l'église. Ajoutons que c'est également le moment de grandes réjouissances familiales.