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La France de la Troisième République et l'Allemagne de Guillaume II, 1897-1914

 

La France
de la Troisième République
et l'Allemagne de Guillaume II

Le Petit Journal, 1897-1914.




par Marc Nadaux


 





En cette fin de siècle, le différend franco - allemand demeure. La question de l'Alsace - Lorraine, ces provinces perdues au profit du Second Reich en 1871, nourrit l'animosité, le ressentiment, voire davantage encore, des Français à l'égard de leurs voisins allemands. Ce désir de Revanche entretient d’ailleurs le culte de l’armée. C’est l’Arche sainte, l’instrument de la Revanche.

Au fur et  mesure que les années passent cependant, ce désir de laver l’affront et de récupérer les provinces perdues est-il toujours présent dans l’esprit des Français ? Ceux-ci sont clairement patriotes et le montre chaque année, où le 14 juillet est l’occasion de grands rassemblements populaires. Mais est-on encore prêt, quarante années plus tard, à mourir pour l’Alsace-Lorraine ?

Les nouvelles ambitions de l'Empereur Guillaume II, sa Weltpolitik, une " politique mondiale " ajoute cependant à la tension diplomatique. A deux reprises, en 1905, puis de nouveau en 1911, le Maroc est ainsi l'objet des rivalités des deux puissances. Le risque de guerre cette fois-ci est réel. A tel point que le gouvernement décide d'une mobilisation partielle !

Et Le Petit Journal, ce quotidien qui se veut populaire, et son supplément illustré de stigmatiser le bellicisme allemand, les incidents frontaliers... La haine de l'ancien occupant franchit ainsi les générations, à celle de Déroulède, succède celle de Péguy, puis celle d'Agathon. En 1914 d'ailleurs, chaque Français est prêt à faire son devoir, car face à un tel adversaire la guerre est inévitable. Il faut bien en découdre un jour.  Les Français entrent en guerre sans enthousiasme, mais avec la volonté de s'imposer.