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                                                   Le service militaire, d'après Le Petit Journal

 

Le service militaire,
d'après Le Petit Journal.




par Marc Nadaux


 





Le 5 septembre 1798, le Directoire, avec la Loi Jourdan, instaure un service militaire obligatoire. C'est la naissance de la conscription. Mais cette grande idée, celle du soldat-citoyen, électeur et défenseur de la patrie, connaît quelques vicissitudes au cours du siècle suivant. Remis au goût du jour, en 1818 avec la loi Gouvion Saint-Cyr, après avoir été abandonné sous la Restauration, aménagée ensuite avec la Loi Soult de 1832, ce service national est obligatoire pour tous les Français au lendemain de la défaite de 1871, avec les lois de 1872 et 1875, qui signifie la fin du tirage au sort. C'est seulement le 21 mars 1905 cependant, par la Loi Rouvier, qu'est instauré le service militaire obligatoire pour tous les citoyens mâles et pour une durée de deux ans. Celle-ci sera portée à trois ans en 1913.

Sous la Troisième République donc, tout les jeunes gens d'une même classe d'âge sont invités par les autorités à recevoir un enseignement militaire. Cet encasernement impose les contraintes de la vie en collectivité, à la ville, pour des habitants des campagnes dont il constitue, le plus souvent, le premier vrai éloignement du village et des habitudes ancestrales. Cette formation s'apparente à un véritable dressage, celui des
futurs soldats de l'armée française. Manœuvre, maniement des armes, défilé sont le lot quotidien des conscrits, auquel s'adjoint une éducation à l'hygiène, voire à la culture. Aussi, pour la jeunesse, ce service militaire apparaît comme une expérience obligée qui prend la forme d'un rite de passage. Le Petit Journal au cours de ces décennies se fait l'écho de ces joies et peines, celles du départ et du retour, de ces rituels collectifs.