[Musique : sur l'air de L'Ame de la Pologne]
Refrain
La Loi pour tout homme, est égale
Et, " Produire ! " est la loi fatale :
Le Congrès des Peuples signale
La marche à suivre aux Travailleurs.
Au Travailleur,
Pauvre Tantale !
Levant sa tête martiale…
La République sociale
Propose un avenir meilleur.
1
Quand le Travail produisant pour les maîtres
Se vit enfin condamné par ces gueux
Et condamné par d’autres gueux, les prêtres,
Il dit : Debout ! Plus de travail pour eux !
Alors faisant porter la faute d’Eve
Aux imposteurs qui s’en étaient nourris,
La faim muette organisa la grève
Malgré repus, mouchards, menaces, cris.
Refrain
2
Ceux qui gaiement passaient la vie en fêtes
Quant au soleil sortit le noir Creuzot
De Buzançais ayant coupé trois têtes
Parlementaient à coups de chassepots ;
Honte sur vous, soldats, dont la tunique
Entre un cadavre et le maître passant :
Reçut de l’un une marque cynique
Et du cadavre une tache de sang !
Refrain
3
Ils ont ligués vendus, ventrus, vampires,
Fabricateurs de devoirs et de lois,
Faiseurs d’armée et bénisseurs d’empires,
Violateurs de serments et de droits :
Ah ! Peuple ! ils t’on fait monter ton Calvaire !
Comme à tes pieds tu brisas tous les rois,
Toi, qui brisas un Pape comme verre,
Sont rois, patrons ; et sont papes, bourgeois.
Refrain
4
Deshérités que le travail rassemble
Serrons les rangs contre nos meurtrires ;
Nous ne serons Force, que tous ensemble ;
Qu’ensemble on voie enfin les ouvriers !
Et puisqu’après avoir saigné les villes,
Les exploiteurs voudraient manger les champs,
Qu’on voie enfin dans nos luttes civiles
Aux ouvriers s’unir les paysans !
Refrain
5
Accourez tous, voici la sainte guerre :
Le paysan embrasse l’ouvrier ;
Le sol est pour qui cultive la terre ;
Pour qui façonne est enfin l’atelier ;
Et les produits sont tous pour la famille
Du Travailleur sur sa tâche penché.
L’or, plus n’arrache, à la mère, la fille ;
Plus, par la loi, le fils n’est arraché.
Refrain