Après la déchéance du Second Empire et la proclamation de la République, un Gouvernement provisoire se forme. Celui-ci espère en la médiation des puissances européennes afin de mettre un terme au conflit. Cependant la mission d'Adolphe Thiers, envoyé dans les différents pays européens au mois de septembre 1870 pour le compte de Jules Favre, ministre des Affaires étrangères, est un échec. Il rompt également les négociations avec le chancelier Bismarck le 6 novembre suivant.

Le 28 janvier 1871, l'armistice est signé à la demande du Gouvernement provisoire. Selon les vœux du chancelier prussien, des élections législatives organisée le 8 février donne naissance à une nouvelle Assemblée nationale. Celle-ci nomme Adolphe Thiers président du gouvernement. Les préliminaires de paix prévoient notamment que les armées allemandes doivent occuper une partie de la capitale, jusqu'à leur ratification par l'Assemblée nationale. Aussi Thiers demande d'urgence ce vote par les députés de Bordeaux. Celui-ci a lieu le 1er mars suivant, suffisamment tôt pour devancer l'empereur allemand, Guillaume Ier, qui comptait faire son entrée solennelle dans Paris. Le vote cependant a lieu dans une atmosphère particulière. Il s'agissait de céder l'Alsace-Moselle à l'ennemi !

Ces tractations durant en longueur, le chancelier prussien reçoit à Francfort Jules Favre et Augustin Pouyer-Quertier, ministre des Finances. Le 10 mai, le traité est enfin signé qui met fin aux hostilités. Celui-ci fixe les modalités de l'occupation des territoires français. Il impose également le paiement d'une indemnité de 5 milliards de francs-or. L'Empire allemand, proclamé le 18 janvier 1871 dans la Galerie des Glaces du château de Versailles, annexe l'Alsace-Moselle. Le chancelier Bismarck a donc atteint le but qu'il s'était fixé : réaliser l'unité allemande autour du royaume de Prusse. Il a cependant jeté les bases d'un conflit durable en Europe.