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Jean - Marie VIANNEY

dit,
le " Curé d'Ars " 

(Dardilly, 8 mai 1786 - Ars-sur-Formans, 4 août 1859)



Français
.

Religieux.



par
Marc Nadaux


 

     Quelques dates :

1815, ordonné prêtre.
1818, envoyé à Ars-sur-Formans, dans l’Ain.
1925, canonisé.
1929, proclamé saint patron des prêtres de paroisse.


 






Jean-Marie Vianney est né le 8 mai 1786 à Dardilly, près de Lyon. Ses parents, de modestes paysans viticulteurs, l’élèvent dans la ferveur religieuse. Cependant celle – ci trouve difficilement à s’exprimer en ces temps troublés où la Constitution civile du clergé place la question religieuse au cœur de la Révolution française. L’enfant fait ainsi sa première confession non dans l’église paroissiale mais dans la salle commune de la maison natale. En 1799 a lieu sa première communion dans la grange d’un village voisin, lors d’une messe clandestine célébrée par un prêtre réfractaire.

A 17 ans, Jean-Marie Vianney forme auprès de sa mère, né Marie Béluze, le vœu de consacrer sa vie à la religion. Son père s’y oppose pendant deux années. La présence de son fils, estime t-il, est indispensable au bon fonctionnement de l’exploitation familiale. Enfin, en 1805, il rejoint à Écully l’école ecclésiastique ouverte par le curé Charles Balley et se prépare ainsi au sacerdoce. Viennent cependant d’autres difficultés. Comme tous les jeunes gens de sa génération, il doit répondre à l’appel de la conscription pour aller combattre en Espagne. Son père tente de lui trouver un remplaçant. En vain. Le conscrit choisit alors de déserter. Quelques temps plus tard, l’affaire s’arrange grâce à l’engagement volontaire d’un frère cadet qui s’offre à sa place pour remplir les obligations militaires.

En 1811, Jean-Marie Vianney est envoyé au petit séminaire de Verrières. Puis en 1813, il entre au grand séminaire de Lyon afin d’y étudier la théologie. Ses maîtres n’ont jamais douté de la vocation du séminariste mais celui-ci se heurte à certaines difficultés, notamment dans l’apprentissage du latin. Ses résultats sont médiocres et il est renvoyé en décembre 1813. Le curé Balley l’instruit alors à la théologie en français. Grâce à son intervention, Jean-Marie Vianney est admis au sous- diaconat le 2 juillet 1814 puis au diaconat le 23 juin 1815. Il est enfin ordonné prêtre le 13 août 1815, à l’âge de 29 ans, par Monseigneur Simon, l’évêque de Grenoble.



Jean-Marie Vianney occupe dans un premier temps la charge de vicaire à Écully, auprès du curé Balley. Puis quelques années plus tard, en 1818, il est envoyé à Ars-sur-Formans dans le département de l’Ain, une petite paroisse de 230 habitants. Le 6 aout 1823, ceux-ci arrivent à Notre-Dame de Fourvières, conduit là en pélerinage par leur pasteur.

Le curé d’Ars réveille en effet peu à peu la foi de ses paroissiens. Sa piété est traditionnelle. Ses prédications font références à la mort, à l’enfer et aux petits nombres des élus. Mais, au delà de cet appel, c’est surtout par son genre de vie que le prêtre fait la reconquête de ses paroissiens. Il se montre exemplaire dans le dénuement. Dévouant une grande partie de son temps à la prière ou à l’étude et à la lecture, Jean-Marie Vianney se fait humble face à son sacerdoce. Il dispense ainsi ses soins et consacre son attention aux plus pauvres. Son apostolat se distingue également par l’ampleur des œuvres qu’il prodigue. Grâce à son charisme et aux dons qu’il suscite, le curé d’Ars restaure et embellit son église. Il fonde une école de filles puis une école de garçons. Il est également à l’origine de la création d’un orphelinat destiné au jeunes filles, La Providence, qu’il instruit dans le catéchisme.

Jean-Marie Vianney apparaît ainsi très tôt comme le modèle du prêtre rural. Dès les années 1830, sa réputation de sainteté dépasse le cadre de sa paroisse. Les pèlerins affluent à Ars où le prêtre doit s’employer à les confesser. Dans les dernières années de son existence, cette charge l’occupe ainsi plus de dix heures chaque jour. Aussi en 1835, son évêque le dispense de suivre les retraites diocésaines annuelles afin qu’il se consacre pleinement au soin de ses ouailles. Un diacre, le père Colin lui est adjoint. Cependant, se croyant indigne de sa mission, écrasé par ce fardeau qu’est le salut des âmes, il tente à plusieurs reprises de quitter sa paroisse. En 1853, le curé d’Ars décide de se retirer à la Trappe de Notre Dame de la Neylière pour y mener une vie contemplative. Il est aussitôt convaincu par ses paroissiens, des visiteurs de s’en retourner afin de poursuivre son sacerdoce.



Jean-Marie Vianney reçoit la Légion d’honneur en 1855. Il meurt le 4 août 1859. Un procès en canonisation est ouvert dès 1865. Le curé d’Ars est béatifié le 8 janvier 1905 puis canonisé le 31 mai 1925 par le pape Pie XI. Jean-Marie Vianney est également proclamé en 1929 saint patron des prêtres de paroisse.

Ars où une basilique a été érigée en l’honneur du saint curé accueille désormais 450.000 pèlerins dans l’année. Un séminaire forme également 120 séminaristes venus de 13 pays différents.