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Ernest CHAUSSON 

(20 janvier 1855 - 18 août 1899)


Français.

Compositeur.



par Marc Nadaux


 

     Quelques dates :

1878,
s’inscrit au Conservatoire.
1879, se rend à Munich afin d’y découvrir les œuvres de Richard Wagner qu’il admire.
1883, est jouée à la Société nationale de musique son poème symphonique, Viviane.
1886, Hymne védique pour chœur et orchestre.
1891, Symphonie en si bémol majeur, opus 20.
1893, Poème de l’amour et de la mer.



 






Amédée-Ernest Chausson est né à Paris le 20 janvier 1855 dans une famille de la grande bourgeoisie. Son enfance solitaire est marquée par le décès prématuré de ses deux frères. Dans le salon de sa marraine, il fréquente très jeune le peintre Odilon Redon ainsi que Fantin-Latour, le virtuose du clavier. Dès l’âge de dix ans, Ernest Chausson reçoit les leçons de piano dispensées par Cornelius Coster tandis que son précepteur, Léon Brethou-Lafargue, l’initie aux Arts. Cependant, les pressions exercées par la famille le poussent à entreprendre des études de droit. Après avoir obtenu sa licence en 1876, Ernest Chausson s’inscrit l’année suivante comme avocat au barreau de Paris.

C’est tardivement, à l’âge de vingt-trois ans, qu’il s’inscrit au Conservatoire. Chausson suit alors les cours de composition de Jules Massenet, qui ne le comprend guère. Durant l’été 1879, le musicien se rend à Munich afin d’y découvrir les œuvres de Richard Wagner qu’il admire. A son retour et après avoir échoué en 1881 au Concours de Rome, il se tourne vers la Schola cantorum, placée sous la direction de César Franck. En 1883 est jouée à la Société nationale de musique son poème symphonique, Viviane, sous la direction d’Édouard Colonne.

La même année, Ernest Chausson se marie à Jeanne Escudier. A cette époque, il fréquente assidûment la Société nationale, qui est aussi un lieu de rencontre entre musiciens et donc de création. En 1886, le compositeur en devient le secrétaire. Ses œuvres figurent de plus en plus souvent au répertoire des concerts que celle-ci organise deux fois par mois, de mai à décembre. En 1886, l’Hymne védique pour chœur et orchestre confirme l’influence de la musique wagnérienne sur son style propre. Au mois d’avril 1891, est également créée une Symphonie en si bémol majeur, opus 20. Cette œuvre, qui fait bientôt partie du répertoire de l’Orchestre philharmonique de Berlin, n’a cependant guère de succès en France.



Poursuivant son travail de compositeur, Chausson rédige une pièce de chambre pour quatuor à cordes, piano et violon intitulée Concert. L’œuvre est originale et est suivie par un Poème de l’amour et de la mer, les vers étant dû à la plume du poète Maurice Bouchor. Celui-ci est créé à Bruxelles le 21 février 1893. Quelques années plus tard et toujours en Belgique, le violoniste Ysaye exécute un Poème, opus 20, pour violon et orchestre, une sorte de concerto en quatre mouvements. La première a lieu en 1896 à Nancy. L’œuvre, dirigée par son ami Guy Ropartz, à l’époque directeur du Conservatoire, reçoit un accueil assez froid. Elle ne s’imposera qu’avec le temps.

Délaissant les mondanités et la vie de représentation, Ernest Chausson continue de cultiver l’intimisme, préférant organiser des soirées entre amis où s’illustre bientôt un jeune prodige, Claude Debussy. A son domicile parisien, le compositeur se plaît également à collectionner les œuvres des peintres impressionnistes. De 1893 à 1896, il rédige les mélodies Serres chaudes qu’accompagnent des poèmes de Maurice Maeterlinck, avant de retourner à la musique de chambre avec un Quatuor avec piano en 1897. Celui-ci est suivi d’un Quatuor à cordes qui restera inachevé. Au mois de mars 1899 est créé un poème symphonique intitulé Jour de fête. L'œuvre demeure incompris du public et de la critique musicale.



Quelques mois plus tard, le 10 juin 1899, Ernest Chauson décède d’un accident lors d’une promenade à bicyclette, à Limay, près de Mantes, où se situe sa maison de campagne. Le 30 novembre 1903, Le Roi Arthus, un opéra composé par l’artiste, est donné au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles. L’œuvre s’inspire des légendes de la Table ronde.